De la forteresse
du XIIIe siècle ne subsistent que la salle des Etats
au nord, ancienne grande salle du château et la tour
cylindrique de Foix au sud. La grande salle atteint des dimensions
prodigieuses et est composée de deux nefs séparées
par des piliers centraux. Elle est lambrissée et présente
des traces importantes de polychromie.
A l'orient s'élève
derrière une grande esplanade l'aile Louis XII, construite
en briques rouges à chaînages de pierres blanches.
Dans une niche au-dessus de l'accès principal domine
une statue équestre du roi, copie d'un original perdu
réalisée au XIXe siècle. Les initiales
du souverain ainsi que le porc-épic, son animal fétiche,
se retrouvent un peu partout dans le bâtiment. L'hermine
bretonne et les initiales d'Anne de Bretagne ne sont pas en
reste. Les pièces sont desservies par un couloir, agencement
pratiquement inconnu dans l'architecture médiévale.
Cette simple disposition permettait une plus grande intimité
: nul n'avait besoin de traverser tous les volumes disposés
en enfilade pour se rendre d'un point à un autre.
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Au nord s'élève
l'aile François Ier. Elle colle à la salle des
Etats et est surtout fameuse pour son magnifique escalier
monumental. Il surprend par son ampleur et la finesse de ses
sculptures. A l'intérieur du bâtiment est aménagé
un riche musée, comprenant notamment un passionnant
historique du site, des uvres lapidaires, des monnaies
anciennes en or et une collection de tableaux consacrés
à l'assassinat du duc de Guise. C'est au second étage,
dans la chambre du roi, qu'eût lieu ce célèbre
événement.
L'aile ouest construite par Gaston d'Orléans, affiche
cette sobre façade propre aux édifices classiques
tel Cheverny. L'escalier intérieur offre une intéressante
perspective symétrique.
La chapelle Saint-Calais enfin, édifiée par
Louis XII, est aujourd'hui amputée de sa nef.
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