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MAJ le 14/03/2024
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Palais ducal de Moulins, XIVe, XVe siècle.

Généralités - Historique - Diaporama

Fondation :
  • 1049 (première mention).
Sous le règne de :
  • Henri Ier (1031-1060).
Grandes dates :
  • 1366 : Louis II de Bourbon engage la reconstruction du château.
  • 1497 : Pierre II l'agrandit.
  • 1527 : Moulins est rattaché au royaume de France.
  • 1661 : Le château est transformé en appartements.
  • 1684, 1751, 1755 : Le palais ducal se dégrade lentement.
Principal intérêt :
  • Du château des ducs de Bourbon demeurent la tour-résidence reliée par une courtine à une tour carrée abritant la grande vis et la galerie " italienne ". Il s'agit d'une cohabitation insolite entre une construction défensive post guerre de Cent Ans et une résidence de la Renaissance.
Statut :
  • Classé Monument Historique en 1875. Propriété de la ville.
Bibliographie :
  • Pas de référence pour le moment.

C'est à la fin du Xe siècle, en 990, que Moulins apparaît dans les textes : quatre frères vendent à l'abbaye de Cluny la chapelle qu'ils possèdent " in villa Molinis ". Au siècle suivant, un château est signalé. En 1206, la famille de Breschard, seigneur de Moulins, l'échange contre la baronnie de Bressoles qui appartient aux sires de Bourbon. Ceux-ci le conserveront jusqu'en 1527.

En 1366, le duc Louis II, de retour de captivité d'Angleterre, engage la reconstruction du château endommagé lors de la guerre de Cent Ans. Le palais ducal, fini vers 1375, est agrandi et transformé en une résidence agréable.

A partir de 1497, le duc Pierre II et son épouse Anne de Beaujeu entreprennent, en prévision des séjours du roi Charles VIII - frère d'Anne -, la construction du "bâtiment neuf". Une première phase de construction, en style gothique flamboyant, prolonge le palais vers le nord. La seconde phase (1500) relève du style Renaissance, tant par sa galerie que par son décor raffiné.

Après 1527 et le rattachement du Bourbonnais à la couronne de France, le château est attribué aux reines-mères pour constituer leur douaire. Catherine de Médicis l'habite fréquemment et y reçoit, de janvier à mars 1566, son fils le roi Charles IX et sa cour.

Lorsqu'en 1661 le château devient la propriété du prince de Condé, il est transformé en appartements et loué à des particuliers. Faute d'entretien, un corps de bâtiment s'écroule en 1684 et un second en 1751. Quatre ans plus tard, un incendie ravage le reste du château.

A la Révolution, le château en ruine est vendu puis démantelé. L'ancien palais ainsi que la chapelle sont rasés. En 1852, une partie des bâtiments restants est démolie pour agrandir la cathédrale.
En 1907, la gendarmerie quitte le pavillon Renaissance qui sera transformé en musée (en 1986). La prison " libère " la tour, édifiée par Louis II, en 1985. Depuis quelques années, le château fait l'objet de restaurations : travaux sur les fortifications basses, restauration des parements du donjon.

Description :

La Mal Coiffée (exclamation du duc Louis II au sujet de sa toiture disgracieuse) est une tour-résidence rectangulaire (20 m x 15 m) d'une hauteur de 45 m. Elle comporte sept niveaux (composés chacun de deux salles) dont deux en sous-sol.

Dans son prolongement, au nord, subsiste un pan de l'ancienne façade du palais ducal, où de nombreuses ouvertures (bouchées aujourd'hui) demeurent. Au pied de celle-ci, une terrasse sans doute établie à la Renaissance rappelle l'existence des jardins décrits au XVIe siècle par le chroniqueur Nicolas de Nicolaï. Accolés au sud de la tour s'élèvent une tour carrée utilisée comme une annexe et le grand escalier, desservant autrefois les appartements du palais.

Au nord du site, la galerie aux gracieuses arcades décorées aux emblèmes des ducs (cerf ailé, chardon et ceinture brodée de la devise " Espérance ") reliant les pavillons, rappelle que ce bâtiment fut l'un des premiers témoignages en France de la Renaissance italienne.




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