Bien que Foix -Fuxum-
soit connu dès le VIème siècle, il faut
attendre le début du XIème siècle pour
que son castrum soit mentionné (testament de Roger
Ier de Carcassonne
rédigé en 1002).
Lors de la croisade
contre les Albigeois, le château est au cur des
combats. Simon de Montfort en fait le siège en 1210
et 1212. Deux ans plus tard, il est remis en gage de paix
au légat du pape. Simon de Montfort s'empresse d'en
prendre possession mais doit le remettre, par ordre du pape
Honorius III, à l'Église en 1216. Le comte de
Foix ne récupérera son château que dix
huit ans plus tard.
En juin 1272, Philippe
III le Hardi, afin de corriger son vassal turbulent, fait
le siège de la place. Roger-Bernard, devant les moyens
déployés, capitule rapidement. Après
avoir goutté aux geôles royales, pendant dix
huit mois, il récupère son bien vers 1275-1276.
Dès lors, la place va devenir un lieu prisé
où vont se croiser, seigneurs, princes, princesses,
troubadours
Mais la guerre réapparait lorsque
Jeanne d'Albret (1528-1572) comtesse de Foix et reine de Navarre
y installe la réforme calviniste.
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Au XVIIème
siècle (1607), le comté de Foix passe définitivement
sous l'autorité royale et le château devient
une prison. Cette fonction, qu'il conservera jusqu'au milieu
du XIXème siècle, le sauvera de la destruction
; une ordonnance royale de 1626 prescrivant même des
réparations.
En 1887, des travaux
de restauration, dirigés par Paul Boeswildwald, élève
de Viollet-le-Duc, démarrent (sommet de la tour circulaire,
étages de la tour centrale, logis entre les deux tours).
Aujourd'hui le château
abrite les collections du musée de l'Ariège
(Histoire et traditions).
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