On parvient au site
en empruntant un chemin renforcé au XVIIe siècle
par 9 murets percés de fins orifices de tirs. Cet accès
en chicane permettant de rallier la basse-cour, est battu
sur son flanc gauche par le point le plus élevé
du piton (culminant à 700m), sur lequel fut établit
le château primitif.
L'entrée :
La porte est couverte
par deux arcs surbaissés (en une sorte d'arc à
double rouleau) entre lesquels fut percé un assommoir.
Le flanquement de l'entrée est assuré par une
barbacane érigée sur la droite, ainsi que par
les archères de l'enceinte du donjon à gauche.
Cette entrée extérieurement " sobre ",
fut renforcée de l'intérieur au XVIIe avec l'aménagement
d'une souricière percée de 12 fentes à
mousquets.
La basse-cour :
Une fois cette porte
principale franchie, on pénètre dans une basse-cour
de forme allongée flanquée de deux tours primitivement
ouvertes à la gorge (fermées aux XVIe et XVIIe
siècles) :
- Celle du sud (des
années 1250/60) présente un parement lisse dans
sa partie inférieure et fut rehaussée à
la fin du XIIIe, adoptant alors un parement à bossages.
- La tour sud-est
est entièrement à bossages et protège
une poterne défendue par une archère. Elle possède
de belles archères à étriers en bêche
de la fin du XIIIe siècle. Une autre ouverture située
dans le mur nord-est est interprétée soit comme
une poterne, soit comme l'accès à un moineau
(destiné à battre la base de la courtine).
Les courtines de
cette basse-cour furent, selon J. Mesqui, dotées de
hourdages, et ce à deux époques différentes
: la surélévation des murs qui intervint à
la fin du XIIIe rehaussa le niveau originel du hourdage, tout
en cristallisant le premier couronnement.
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Aux murs de ces courtines
sont accolés des bâtiments très ruinés
qui ont pu servir de magasins, de communs, voire d'hébergement
pour la garnison
Par sa situation, le château
n'a accès à aucun puits et une citerne fut donc
implantée dans cette basse-cour.
Le
noyau fortifié :
On accède
actuellement au noyau fortifié par le chemin de ronde
de la basse-cour. Il mène à une porte semblable
en tous point à celle donnant sur la souricière,
tant dans le soin apporté à la réalisation,
que dans l'emploi de deux arcs surbaissés et d'un assommoir.
Cette deuxième
enceinte englobe une tour rectangulaire. Cette dernière
n'est pas précisément datée, mais passe
pour constituer le vestige le plus ancien du château,
remontant au XIIe siècle. Le petit appareil assez grossier
confère une certaine austérité aux murs
aveugles, la tour n'étant percée que de petites
ouvertures dans sa partie haute. La deuxième citerne
de la forteresse se trouve en face de l'entrée de cette
tour (percée dans son mur ouest).
L'extrémité
ouest du noyau fortifié est renforcée par une
tour à bossages dite de la Dame Blanche (baptisée
ainsi en souvenir du passage de Blanche de Bourdon à
Puylaurens). Le premier niveau de cette tour, couvert par
une croisée d'ogives, pouvait communiquer avec les
étages supérieurs par un conduit porte-voix
aménagé dans le mur. Cette tour était
associée à un logis, comme en témoignent
deux fenêtres (datées du milieu du XIIIe) ouvertes
dans la courtine sud. Dans la courtine nord menant à
la dernière tour encore en élévation,
on peut observer trois conduits de latrines qui ont également
pu servir à protéger, selon D. Dieltiens, la
sortie d'un souterrain
L'extrémité nord
de la deuxième enceinte accueille une tour à
parement lisse percée d'archères.
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