Le castrum de Roca
Martina apparaît dans les textes à la fin du
XIe siècle (vers 1096) lorsque ses seigneurs -Raimond,
Gérald et Pons- vendent leur part de dîme à
labbaye Saint Victor de Marseille, pour financer leur
« voyage » vers la Terre Sainte (1ère croisade).
Au milieu du XIIe
siècle (entre 1147 et 1162) Raimond Catel cède
Roquemartine à Hugues Sacristain. La petite-fille de
ce dernier -Porceleta-, au début du XIIIe siècle,
lapporte en dot à Peire de Lambesc. A son décès
(1221), ses enfants et petits-enfants héritent de la
place. Aucun nen « profitera » car lannée
suivante, les armées de Raimond Bérenger V,
en pleine reconquête du comté de Provence détruisent
le castrum. La place et son péage (Roquemartine contrôlait
lun des principaux passages entre la vallée de
la Durance et le sud des Alpilles) sont confiés à
un fidèle du comte : Albe (ou Albeta) de Tarascon.
Ses droits lui seront confirmés en décembre
1237. Cest à cette famille (et aux revenus du
péage) que lon doit le château que nous
connaissons aujourdhui (milieu du XIIIe siècle
pour J.P. Nibodeau, milieu XIVe siècle pour D. Dieltiens
et seconde moitié du XVe siècle pour J. Mesqui).
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Les « tourments
» de la guerre resurgissent à Roquemartine à
fin du XIVe siècle : en juillet 1384, les Tuchins dEtienne
Augier dit Ferrugat prennent, sans difficulté, le château.
Cinq ans plus tard, Raimond Roger de Beaufort (vicomte de
Turenne) en conflit avec
la papauté avignonnaise et le comté de Provence
sempare des Baux et
de Roquemartine (après lavoir incendié).
Malgré plusieurs sièges et tentatives de reprise
par les milices des États Pontificaux, cest le
maréchal Boucicaut en 1399 qui libère la place
en « achetant » ses défenseurs. Le château
fortement endommagé fait lobjet de campagnes
de restauration / modernisation (chapelle -XVe-, fenêtre
à meneaux -fin XVe-, cheminée du logis ouest,
canonnière du bâtiment sud
).
Au début du
XVIIe siècle le castellas est abandonné au profit
du nouveau château, bâti en plaine.
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