Une famille de Bridiers
apparaît dans les textes en 958. Un certain Humbert
fait alors une donation à l'église du Dorat.
Le château n'est pour sa part pas cité avant
le XIIe siècle. Son existence est relevée pour
la première fois dans la Chronique de Geoffroy de Vigeois,
pour un événement un peu antérieur à
1140. Une vingtaine d'années plus tard, la châtellenie
passe par testament à la maison de Brosse et devient
le siège de la vicomté de Bridiers (constituée
pour un cadet des vicomtes berrichons). En 1177, Bridiers
est assiégé et pris par Henri II, roi d'Angleterre,
au cours d'une lutte contre Aldebert IV de Montgommery, comte
de la Marche.
Dans ses Chroniques
de Saint-Martial, Bernard Itier relate l'écroulement
de la tour en 1202. Saint Louis s'empare du château
pour mâter la révolte du comte de la Marche après
la bataille de Taillebourg (juillet 1242).
En 1356, le captal
de Bush, allié des Anglais, n'a pu prendre La Souterraine
et vient mettre le siège devant la place. Geoffroi
David, conseiller du roi Charles V, se voit attribuer Bridiers
en 1369. C'est peut être à cette époque
que le site du château se déplace à moins
d'un kilomètre au sud-ouest.
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La construction de
la grosse tour est attribuable à Jean de Naillac (avant
1419), qui deviendra grand panetier du roi Charles VII en
1428. Au XVe siècle, le château est aux mains
d'Hugues de Chamborand. En compagnie de Jean de Blanchefort,
capitaine de gens d'armes, il pille et rançonne les
alentours. En novembre 1462, il recevra de Louis XI des lettres
de rémission pour les actes commis.
Dès travaux
sont réalisés sous le vicomte Henry Pot. Ils
sont poursuivis par sa veuve, Gabrielle de Rouville :
- novembre 1655 : parties hautes du donjon (plate-forme sur
voûte) suite à un incendie.
- août 1663 : couverture.
- septembre 1672 : " escalier de bois pour monter à
la première porte de la grosse tour ". D'autres
travaux sont réalisés en 1707, 1720 et 1758
sur " la grosse tour, la maison, les trois tours et les
deux granges dans la basse-cour ". Après la Révolution,
le château sert de carrière de pierres.
Depuis l'été
1967 le site fait l'objet de chantiers de sauvegarde (déblaiement,
travaux de consolidation et restauration de la tour).
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