Histoire :
La région
connaît une occupation humaine depuis l'époque
préhistorique. Le château est fondé dans
le courant du XIIe siècle, à une date indéterminée,
par les abbés de Sarlat pour contrecarrer l'omnipotence
des sires de Beynac. Ces
derniers, en théorie vassaux des religieux, mènent
une politique de totale indépendance à leur
égard. Le site de Commarque passe néanmoins
partiellement sous leur domination au XIIIe siècle.
Plusieurs lignages se partagent alors la seigneurie et plus
spécialement le village noble qui se développe
au pied de la forteresse. Mais les Beynac, grâce à
une politique de rachat et de mariages, sont totalement maîtres
des lieux au XIVe siècle. Ils restent fidèles
à la cause du roi de France durant la guerre de Cent
Ans et des routiers leur enlèvent temporairement Commarque
en 1406. Le château joue un petit rôle durant
les guerres de Religions. Les catholiques s'en emparent en
1569. La mort du dernier propriétaire en 1656 marque
le début du déclin. Dès le XVIIIe siècle,
le monument est abandonné et tombe en ruine. Aujourd'hui
propriété privée, il fait l'objet de
soins attentifs et de fouilles intenses.
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Le site :
La forteresse s'élève
sur un socle calcaire percé de galeries occupées
dès la Préhistoire. Elle était constituée
au XIIIe siècle de plusieurs ensembles fortifiés
indépendants appartenant à des lignages différents.
Restent de cette époque les vestiges d'un village noble.
Une haute tour maîtresse,
très proche dans l'esprit de ce que nous trouvons en
Alsace (Ortenbourg,
Bernstein) ou de la
tour de Crest domine du
côté de l'attaque les vestiges d'une enceinte
castrale irrégulière aux dimensions relativement
réduites. Il est composé d'une tour carrée
de 5,10 mètres de côté, datée du
XIIe siècle. Ses murailles sont épaisses de
2,20 mètres et ne laissent donc qu'un très mince
espace intérieur. Au Sud lui fut accolée au
XIIIe ou au XIVe siècle une seconde tour dotée
d'un éperon. Un escalier a vis logé dans la
pointe assure les communications verticales. Le sommet a reçu
une couronne de mâchicoulis et une mince guette. Cette
partie est séparée du plateau par un profond
fossé sec taillé dans la roche.
Le palais seigneurial
rectangulaire compléta l'ensemble au XIVe siècle.
On y réemploya en totalité les éléments
antérieurs. Il était notamment doté d'une
grande salle, d'une cuisine et de confortables appartements.
On le pourvut d'une grande vis au XVe siècle.
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