A lépoque
gallo-romaine, Jumilhac est un domaine agricole appartenant
à un certain Gemilius (Gemili Actum). Au Ve siècle
(472), les Wisigoths, gagnant le nord de lAquitaine,
semparent du village fortifié nommé Gemiliaco.
En 508, les francs y rebâtissent une place forte qui
sera pillée et détruite par les Vikings en 846.
Trois siècle
plus tard (1152) Jumiliaco est bâti de nouveau et devient
une place fort convoitée lors du premier conflit franco-anglais.
Philippe Auguste, au début du XIIIe siècle,
sen empare et la détruit. Durant ce même
siècle (1258), un texte mentionne que la seigneurie
de Jumilhac est entre les mains de trois familles : les La
Porte, les Bruchard et les Tessières (cette dernière
« disparaissant » au XIVe siècle). Les
deux premières vont y posséder un repaire (pour
la définition voir Echizadour).
Lors de la guerre de Cent Ans, Du Guesclin assiège
la Bruchardie et en chasse les troupes anglaises (1370).
|
Dans le dernier quart
du XVIe siècle, Antoine Chapelle, riche maître
de forges, épouse Marguerite de Vars, héritière
dune partie de Jumilhac. Il reçoit de ses beaux-parents
en 1579-1580 la Bruchardie et achète, en juin 1581,
les droits des La Porte. Il en rend hommage à son suzerain,
le comte de Périgord, Henri de Bourbon (Henri III de
Navarre). Ce dernier, devenu roi de France, en remerciement
de laide financière apportée lors des
troubles de la Ligue, lélève au rang de
comte de Jumilhac (1597). Pour marquer ce nouveau statut,
Antoine Chapelle fait agrandir la Bruchardie et la dote de
ses magnifiques toitures.
Son petit-fils, François,
entre 1655 et 1675, ajoute les deux ailes et les jardins en
terrasse. A La Révolution, linstallation dans
ses murs de la Municipalité et de la Société
Populaire le sauve de la destruction.
|