Le château
prend place sur un éperon rocheux entouré d'eau
sur trois côtés. Il se présente sous la
forme d'un vaste trapèze dont la plus grande base (celle
du nord-est regardant la ville actuelle) est longue d'un peu
plus de 100 mètres. Il conserve sur ce front ses assises
gallo-romaines caractéristiques (alternance de pierres
et de briques), vestiges les plus anciens du château.
L'enceinte sur cette partie est flanquée, à
l'est, par la tour Madeleine dont l'épaisseur des murs
atteint 12 mètres et au nord, par l'ensemble composé
des tours Duchesse Anne, Nord et Azénor ainsi que par
le bastion Sourdéac. Son milieu est flanqué
par le châtelet d'entrée (les tours Paradis)
accès principal à la ville close. Ses deux tours
semi-circulaires encadrent un court massif dans lequel se
trouvaient le mécanisme de la herse et du pont-levis
des portes (charretière et piétonne). La courtine
comprise entre le châtelet et la tour Madeleine est
épaisse de 19 mètres afin de résister
à l'impact des tirs d'artillerie et aux vibrations
des canons installés au sommet. Une fausse-braie renforce
cette courtine et un boulevard triangulaire à pointe
arrondie (ravelin) protège les tours d'entrée.
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Deux autres tours
à canons flanquent les angles du trapèze. La
tour Française, pendant de la tour Madeleine, au sud
et la tour de Brest sur la même courtine à l'ouest.
Cette courtine sud-ouest est flanquée en son centre
par la tour César, tour du XIIIe siècle à
usage de sémaphore (à l'époque contemporaine).
L'enceinte comprise entre les tours Madeleine et Française
est flanquée par la tour du Moulin, construction de
la fin du XIVe siècle ou du début du XVe siècle.
Le donjon est un
ensemble composite constitué par une enceinte polygonale
flanquée de trois tours : la tour Azénor (à
l'ouest), la tour Nord et la tour Duchesse Anne (au sud-est),
ces deux dernières étant rattachées par
la travée Vauban. L'accès principal au donjon
s'effectuait par une porte charretière défendue
par un pont-levis franchissant le fossé séparant
le donjon de la ville close. Les transformations des XVIe,
XVIIe et XIXe siècles ont effacé les structures
médiévales. Seules les quelques cheminées
ou fenêtres à meneaux, les arcades passe-plats
ou la clé de voûte de l'oratoire, rappellent
la fonction résidentielle des lieux.
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