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MAJ le 14/03/2024
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La cité d'Aigues-Mortes, XIIIe, XIVe siècle.


Textes et photos ©


Plan : la tour de Constance (Base Mérimée).

La tour de Constance occupe l’angle nord de l’enceinte (position fréquente des tours philippiennes comme Dourdan, Villeneuve sur Yonne ou Nesles et commandait l’accès unique à la cité (chaussée traversant jadis les marécages), sa porte principale (de la Gardette) et le port.

Cylindre de 22 m de diamètre, doté d’un fort talutage, sa hauteur est d’environ 30 m. Elle se compose de quatre niveaux. On trouve au sous-sol, un cul-de-basse-fosse. Le rez-de-chaussée abrite une salle haute de 11 m voûtée d’ogives, pourvue d’un puits, d’une cheminée, d’un four et de deux portes diamétralement opposées dotées de pont-levis (autre caractéristique philippienne). La voûte est ceinturée par une gaine circulaire courant dans l’épaisseur du mur, permettant de surveiller ce rez-de-chaussée et de desservir les assommoirs et herses défendant les deux entrées. Comme le rez-de-chaussée, l’étage supérieur voûté d’ogives est garni de longues archères à forte plongée. La terrasse sommitale possède un parapet modifié au XVIe siècle pour l’adapter aux canons. La tourelle surmontant l’ensemble, servait de phare.

L’enceinte urbaine, construite autour de la ville existante, dessine un rectangle d’un périmètre de 1,7 km. Chaque angle est protégé par une tour cylindrique d’une vingtaine de mètres de haut : à l’ouest, la tour des Bourguignons ; au sud, la tour de la Poudrière et à l’est, la tour de Villeneuve (le nord étant défendu par la tour de Constance).

Neuf portes permettent d’entrer dans la cité. Les cinq principales s’ouvrent entre deux tours semi-cylindriques encadrant un sas défensif. Archères, bretèches, herses, assommoirs protègent ces bastions. Elles se nomment : porte de la Gardette et Saint-Antoine (flanc nord-est), de la Reine (flanc sud-est), de la Marine et des Moulins (flanc sud-ouest). Les quatre autres sont des tours-portes carrées, cantonnées d’échauguettes et défendues par des bretèches surmontant les entrées. Le schéma défensif herse/vantaux/assommoirs s’y retrouve comme dans les portes principales (porte des Cordeliers, de l’Arsenal, de l’Organeau et des Remblais).

Un chemin de ronde crénelé faisant le tour complet de l’enceinte et un grand nombre d’archères, dans des niches à coussièges, ou à deux niveaux séparés par un plancher (fente d’archère longue), complètent le système défensif de l’enceinte.

Pour conclure, l’enceinte nord-est est flanquée par la tour du Sel et de la Mèche et le flanc sud-ouest par la poterne des Galions.




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