Vers 1240, le roi
Louis IX entre en négociation avec labbaye de
Psalmody pour lachat des terres de la future cité
dAigues-Mortes. Lacte de cession sera signé
en 1248, à la veille du départ pour la croisade.
Néanmoins, dès 1241, les travaux commencent.
Les bâtisseurs construisent le port, léglise
et la « grosse tour » (achevée vers 1250).
De ce nouveau port,
Louis IX sembarque en août 1248 pour la 7ème
croisade, qui aura pour objectif lEgypte, puis en juillet
1270 pour la 8ème, destination Tunis.
En 1272, son fils -Philippe III le Hardi-, avec laide
financière de Guglielmo Boccanegra, entreprend la construction
de lenceinte urbaine. En contrepartie de cette aide,
la moitié des revenus du port et de la ville reviendront
au génois. Le sénéchal de Beaucaire reprend
les travaux à partir de 1289 et achève lenceinte
au début du XIVe siècle.
Pendant la guerre
de Cent Ans (en 1420), Aigues-Mortes tombe, par trahison,
aux mains des Bourguignons. La cité est reprise de
nuit par les troupes françaises. Jacques Cur,
grand argentier du roi Charles VII, utilise la place pour
ses activités (construction navale et base de sa flotte
commerciale).
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En raison de lensablement
des canaux et du port et du rattachement de la ville portuaire
de Marseille au royaume de France en 1481, Aigues-Mortes perd
son rôle stratégique sur la Méditerranée.
Avec la signature
de lEdit de Nantes en 1598, la cité devient lune
des places de sûreté accordées aux protestants.
Suite à sa révocation (en 1685) et à
la révolte qui sensuit, Aigues-mortes devient
la plus grande prison protestante du royaume. Au début
du XIVe siècle, la tour de Constance a déjà
connu cette fonction carcérale, lorsque Philippe le
Bel y a fait enfermer les Templiers.
En 1666, la création
du port de Sète ôte toute vocation portuaire
à la cité.
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