Le Château
Vieux
Un donjon à
vocation résidentielle est préservé sur
une quinzaine de mètres et domine une grande salle
de bonnes dimensions. Il date peut être du XIIe siècle,
partiellement repris au XIIIe siècle. Il possède
un premier niveau à voûte d'ogive. A l'ouest
s'élève une belle tour-porte carrée à
herse, assommoir et vantaux. Ses murs sont percés d'archères
cruciformes, mutilées pour l'usage d'armes à
feu. Cet édifice s'apparente à d'autres ouvrages
similaires datant du XIIIe siècle. La couronne de mâchicoulis
a peut-être été ajoutée dans la
seconde moitié du XIVe siècle. Deux petites
fenêtres trilobées éclairaient le troisième
niveau. Un fossé cernait cet ensemble castral côté
plateau. Notons également qu'une courtine galope sur
le rebord du plateau au sud. On y observe encore une porte
protégée par une archère (obturée)
à ébrasement simple.
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Le Château
Neuf
Construit à
une cinquantaine de mètres du Château Vieux,
il s'inspire amplement des canons philippiens, via les châteaux
édouardiens. Entouré d'un large fossé,
il présente un plan identique à celui de Villandraut.
Un grand carré est cantonné aux angles de grosses
tours cylindriques percées d'archères à
croisillons et étriers. Les courtines ont été
dotées à la Renaissance d'amples fenêtres,
largement remaniées par les restaurateurs du XIXe siècle.
L'entrée principale est ménagée dans
le front ouest, enserrée entre deux nouvelles tours
rondes. On y retrouve le schéma défensif classique
assommoir - herse - vantaux, avec archères latérales
de protection. Les logis sont collés aux murailles.
La grande salle (salle du Synode) occupe le premier étage
du bâtiment est. Au milieu de la cour s'élève
un grand donjon à cinq niveaux, voûtés
en ogives au premier et au second. En cela Roquetaillade diffère
de Villandraut ou de Budos, dont les cours restent dégagées.
Les restaurations
du XIXe ont restitué un univers chatoyant très
proche de celui de Pierrefonds. On y relève avec amusement,
comme sur presque tous ses chantiers, une représentation
sculpturale d'Eugène Viollet le Duc. Il s'agit là
de sa signature usuelle. A noter également l'étonnante
chapelle Saint-Michel, plantée à l'extérieur,
dont le décor d'inspiration oriental est signé
Edmond Duthoit.
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