Selon la «
Chronique de Tours », cest Renaud, petit fils
du premier seigneur des lieux -Guicher de Château-Gontier-,
qui donna son nom à Château-Renault (castrum
Reginaldi) au début du XIe siècle. Une vingtaine
dannées plus tard, le comte dAnjou Geoffroy
Martel, victorieux à la bataille de Nouy (août
1044), prend possession de Château-Renault et confie
la place à Renaud II de Château-Gontier. Entre
1064 et 1073, Guicher II, seigneur « héréditaire
» récupère son château.
Au décès
de Renaud IV (après 1151), sa fille Sybille, arrière
petite fille de Guicher II, promise au fils de Sulpice II
dAmboise, épouse Josselin dAuneau. De rage,
Sulpice pille et incendie la place. En seconde noce, Sybille
épouse Thibaut V le Bon (comte de Champagne, de Blois
et de Chartres) et fait ainsi entrer Château-Renault
dans la maison blésoise. Vers le milieu du XIIe siècle
(entre 1151 et 1163), il fait bâtir le donjon cylindrique
que nous connaissons aujourdhui.
Par son mariage avec
Marie, fille de Marguerite (comtesse de Blois et de Châteaudun),
en 1226, Hugues de Châtillon fait entrer Château-Renault
dans cette famille. Celle-ci va conserver la place jusquà
la fin du XIVe siècle et y apporter quelques modernisations.
Le châtelet dentrée (fin XIVe siècle)
est le principal vestige de ces travaux. La seigneurie est
donc vendue à Louis de France, frère du roi
Charles VI, en octobre 1391. Vers 1425, la place forte, aux
mains des Anglais, dispose dune forte garnison. Vers
la fin du conflit franco-anglais (mars 1449), Jean dOrléans,
comte de Dunois et compagnon darmes de Jeanne dArc,
en fait lacquisition.
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Durant les guerres
de Religion (1589), le château, presque entièrement
démantelé, est mis en défense par son
capitaine protestant dénommé Sahuet (creusement
dun profond fossé). Cette simple mais efficace
défense fera rebrousser chemin au duc de Mayenne qui
préférera marcher sur Tours.
Les de Gondy, de
Rousselet, dEstaing, Calmon seront les familles propriétaires
de Château-Renault du XVIe au XXe siècle (barons
à partir de 1525 puis marquis à partir de 1620).
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