Une famille seigneuriale
locale semble attestée des le Xe siècle, mais
la forteresse n'apparaît avec certitude que dans le
courant du XIIIe siècle. Certains éléments
architecturaux laissent toutefois penser que la place pourrait
remonter au XIIe siècle. Le château connaît
son unique siège - vain d'ailleurs - en 1418 ou 1419.
Le mariage de la dernière héritière du
lignage originel, Antoinette, ajoute Rochebaron au patrimoine
du sire Louis de Chalençon (1434). La place change
ensuite de mains à plusieurs reprises. La famille de
la Rochefoucault en est notamment propriétaire de 1650
à 1741. Ses membres n'y résident cependant guère
et les bâtiments tombent lentement en ruine. Le site
est totalement abandonné à la Révolution
et son dernier détenteur guillotiné en 1793.
Depuis 1987, une dynamique association s'occupe de la mise
en valeur du site.
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Construit en arkose,
en granit et en briques, le château est composé
de trois enceintes successives. On accède à
la première par une porte percée entre deux
tourelles avec canonnière. Un chemin longe une ferme
reconstruite dans les années 1990 sur les substructions
d'un édifice du XVIIe siècle. Elle abrite la
billetterie et un intéressant petit musée consacré
à l'histoire locale. La seconde enceinte, beaucoup
moins vaste, épouse les contours de l'éminence
rocheuse. On trouve aux angles nord et sud, du côté
de l'attaque (ouest), deux tours rondes. Celle du nord ne
possédait à l'évidence pas d'escalier
et les étages étaient reliés par des
échelles en bois. Celle du sud, avec ses latrines,
n'était pas dépourvue de tout confort. Entre
les deux s'élève une puissante tour triangulaire
à éperon. L'entrée de la dernière
enceinte est ménagée entre deux tours rondes
à archères. Une herse barrait autrefois le passage.
Autour de la haute cour à puits central (citerne) s'articulent
les principaux bâtiments seigneuriaux : chapelle orientée
(avec vraisemblablement une aula au premier étage desservie
par un escalier dans une tourelle), cuisine et logis. Subsistent
de nombreuses traces de cheminées ainsi que de belles
portes et une magnifique fenêtre à meneau (niveau
supérieur de la chapelle).
A noter également
par endroit, au sommet des murailles, la présence de
mâchicoulis.
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