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MAJ le 14/03/2024
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Château d'Angers, XIIIe, XVe siècle.


Textes et photos ©

Une énorme enceinte de près de 650 mètres de longueur enserre un espace de 20 000 mètres carrés sur le rebord d'un plateau dominant la Maine. Elle est scandée tous les 15 mètres de grosses tours cylindiques ou hémicylindriques d'un diamètre oscillant entre 11 et 13 mètres. Les niveaux intérieurs sont voûtés en ogives, avec nervures retombant sur des culots sculptés. Les bases sont pleines et talutées. Les murailles sont percées d'archères afin d'assurer un parfait flanquement des courtines. Du côté nord, l'abrupt du plateau est tel que les architectes n'ont pas jugé nécessaire de compléter les défenses.

La place possédait deux issues opposées conçues selon le schéma philippien classique : une porte en tiers-point avec double herse, assommoir et pont-levis à treuil, enserrée entre deux grosses tours rondes. La porte des Champs fut réalisée en tuffeau à la base et schiste à assises de tuffeau au sommet, alors que la porte de Ville fut réalisée en schiste avec assises de tuffeau. Les concepteurs ont indéniablement voulu jouer sur les tons des différentes pierres, afin de donner à l'édifice toute sa majesté et son impression de puissance.

Mais Angers fut également très tôt la résidence des comtes d'Anjou. Ces derniers ne cessèrent d'embellir leur demeure du Xe au XVe siècle. L'ancienne aula palatiale dominait la Maine (côté nord donc). Il n'en demeure plus aujourd'hui que le mur méridional, percé par de magnifiques fenêtres à meneau et deux croisillons, indiquant les origines royales du commanditaire. Une porte romane (avec arc en plein cintre) rappelle qu'il existait là une très belle réalisation dès le XIIe siècle.

La construction du logis royal débuta sous Louis I d'Anjou (m. en 1384), fut poursuivie par Louis II d'Anjou (m. en 1417) et fut achevée par René d'Anjou (m. en 1480). Seuls subsistent aujourd'hui les appartements princiers (camera) et la chapelle. On trouve adossée à la façade orientale une galerie sur trois niveaux. Elle constitue l'un des premiers exemples connus de couloir dans l'architecture médiévale. On pouvait s'y promener par mauvais temps et garder un œil sur les jardins, de plus en plus prisés à la fin du XVe siècle. A noter les tapisseries de la Passion et des " milles fleurs ", visibles dans l'une des chambres du logis (XVe-XVIe siècle).

Dans un bâtiment récent s'intégrant parfaitement à la structure de la forteresse, est exposée la magnifique Tenture de l'Apocalypse. Cette œuvre unique fut commandée par Louis I d'Anjou en 1373.




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