En 1338, le roi de
France Philippe VI de Valois, accorde à l'un de ses
fidèles chevaliers, Geoffroy de Nancy, le fief de Gombervaux.
Celui-ci y édifie le château qui devient un poste
frontière avec le duché de Lorraine (dépendant
du Saint-Empire germanique). Sa construction s'achèvera
en 1357. Six ans plus tard, Henri V de Vaudémont, vassal
du duc de Lorraine, l'assiège avec l'aide de soldats
anglais.
En 1367, le château
est le théâtre d'un fastueux banquet réunissant
le roi de France Charles V, ses connétables Bertrand
du Guesclin et Olivier de Clisson et le duc Jean 1er de Lorraine.
Ce festin est préparé par Guillaume Tirel dit
Taillevent, auteur du célèbre Viandier, ouvrage
de référence pour la cuisine au Moyen Age.
Dans le dernier tiers
du XVIe siècle, le château entre dans la famille
des Salles par le mariage de Pierre des Salles avec Nicole
de Vernancourt, dame de Gombervaux.
En 1617, les grandes
familles du royaume, avec à leur tête le prince
de Condé, se soulèvent contre Marie de Médicis
et son conseiller Concini qui assurent la Régence pendant
la minorité de Louis XIII. Les insurgés s'emparent
du château qui sera libéré, après
treize jours de siège, par les troupes de Vaucouleurs.
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Au cours de l'année
1639, pendant la guerre de Trente Ans, conflit religieux puis
politique qui opposa toutes les puissances européennes
- sauf l'Angleterre et la Russie - entre 1618 et 1648, Richelieu
envisage la destruction du château, car celui-ci fait
face au duché de Lorraine, allié de l'Autriche,
en conflit armé avec la France depuis 1635.
En 1660, Louis XIV
érige le domaine en baronnie. Son seigneur, Gabriel
de Myon, devient donc baron de Gombervaux.
Au siècle
suivant, vers 1769, les seigneurs de Mailliart quittent Gombervaux
pour une demeure plus confortable à Tussey. Le domaine
est alors loué, puis vendu en 1843 à des agriculteurs.
A partir de cette date, le château devient une ferme
doublée d'une carrière de pierres.
En janvier 1989,
l'association Gombervaux est créée. Elle a pour
but : la sauvegarde et la mise en sécurité du
monument (pose de toitures de protection…), la mise en
valeur des espaces les plus significatifs (grande salle, tour-porche,
salle voûtée), l'étude des structures
enfouies et/ou des parties disparues (courtines, tour nord-ouest,
puits, piles du pont…)
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