Le château,
défendu naturellement sur trois de ses côtés,
est composé de deux parties : une première enceinte,
contre laquelle viennent s'adosser des bâtiments et
qui délimite une basse-cour ; une seconde enceinte
qui cerne le logis seigneurial. Ces constructions sont toutes
réalisées en basalte extrait sur place, et en
arkose, acheminée depuis la plaine.
Du côté
de l'attaque, l'édifice présente une muraille
massive flanquée de quatre tours circulaires ou semi-circulaires.
Toutes ces tours sont talutées, pleines à la
base et percées d'archères. Selon le schéma
philippien, on pénètre dans l'enceinte par une
porte percée entre deux tours rondes. On installa plus
tard une rangée de mâchicoulis au-dessus de cet
unique passage. L'ensemble était parcouru par un chemin
de ronde et certainement crénelé.
La petite cour intérieure
est cernée de bâtiments réhabilités
dans lesquels a été aménagé un
musée présentant d'intéressantes collections.
Le seigneur habitait
dans une résidence protégée par une seconde
enceinte, surmontée d'un second chemin de ronde. Cette
enceinte présente du côté de l'attaque
trois tours semi-circulaires. Elles ne possédaient
qu'une seule ouverture sur la basse-cour, une archère
située entre la deuxième et la troisième
tour permettant de viser la porte. Les escaliers de pierre
assurant les communications verticales s'arrêtent tous
au niveau du premier étage. L'accès entre la
basse-cour à la partie noble a disparu et nous n'en
savons rien. Il s'agissait peut-être d'escaliers amovibles
en bois, que l'on retirait en cas de danger. Les bâtiments
seigneuriaux étaient disposés en carré
autour d'une cour pavée. Les pièces voutées
étaient disposées sur deux étages, plus
le rez-de-chaussée.
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Le donjon primitif
est actuellement pratiquement arasé, sans que nous
sachions s'il s'agit là du fruit de l'action du temps,
d'un accident ou d'un acte délibéré.
Il était construit directement sur le rocher en basalte.
Il n'en subsiste que le rez-de-chaussée, utilisé
comme magasin à vivres. On y entreposait les réserves
alimentaires où l'on puisait en cas de siège.
Aucun accès n'est percé dans les murs extérieurs.
On pénétrait donc dans cette tour par une porte
ménagée au premier niveau, comme dans tous les
donjons de l'époque romane. Une trappe percée
dans la voûte ou dans le plancher et des échelles,
permettaient de se rendre au rez-de-chaussée.
Tout le site était
alimenté en eau par une citerne, qui recueillait les
eaux de pluie amenées depuis les toitures par un réseau
de gouttières et de chéneaux.
A l'ouest du site
s'élevait la chapelle castrale. Elle fut transformée
en église paroissiale (église de la Vialle)
à une époque indéterminée et date
pour l'essentiel des XIIIe, XVe et XVIe siècles.
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