La famille de Landsberg
est issue d'une longue lignée d'administrateurs de
certaines des possessions de l'abbaye du Mont-Saint-Odile.
Elle donna même au prestigieux monastère alsacien
une abbesse de renom, en la personne de Herrad de Landsberg
(v. 1125-1195). Cette femme éclairée fut l'auteur
d'un ouvrage intitulé Hortus deliciarum (Le jardin
des délices).
La forteresse est
édifiée peu avant 1200 par Conrad de Landsberg.
Elle reste dans la même famille jusqu'en 1413 ou 1414,
date à laquelle elle est cédée au comte
palatin Louis le Barbu. Les Landsberg en recouvrent la propriété
au milieu du XVIe siècle. Elle est dévastée
par les Suédois en 1632 et abandonnée à
la forêt.
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Les constructions
les plus anciennes sont la haute tour maîtresse carrée
(bergfried comme à Ortenbourg ou Bernstein) et le bâtiment
d'habitation appelé " palais " disposé
en enfilade vers le sud. L'ensemble est appareillé
en beau grès rose des Vosges. Le parement à
bossage confère au monument un indéniable esthétisme.
La partie résidentielle possédait un étage
et abritait notamment la grande salle éclairée
par plusieurs baies géminées et une chapelle.
De cette dernière subsiste sur le mur méridional
un étonnant oriel en encorbellement.
Le château
fut agrandi vers le nord d'une basse-cour au milieu du XIIIe
siècle. De cette époque datent les deux fines
tourelles de flanquement plantées aux angles, sans
doute inspirées des modèles capétiens.
La courtine est percée de plusieurs archères
à niches.
Louis le Barbu enfin,
dans la première moitié du XVe siècle,
modifia la seconde basse-cour (préexistante) vers le
sud et l'adapta à l'usage des armes à feu.
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