Historique :
En 1225, le décès
de Gertrude Dabo-Eguisheim déclenche une guerre de
succession aux nombreux prétendants. L'empereur Frédéric
II, les ducs de Brabant, de Lorraine, du Luxembourg, les comptes
de Ferrette, les margraves de Bade, les évêques
de Strasbourg, Metz, Liège, entre autres, revendiquent
son héritage. Vers 1230, Berthold de Teck, évêque
de Strasbourg, " hérite " finalement des
terres d'Eguisheim et de Wettolsheim. En 1263, un ministériel
épiscopal du nom de Burkhard de Hagueneck est mentionné.
En 1300, le château
est vendu aux chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
de la commanderie de Colmar. Il est possession des chevaliers
de Laubgassen, trois ans plus tard. L'année suivante,
lors du conflit opposant les Laubgassen aux nobles de Hus
et de Hattstatt, le château est pris et incendié
par ces derniers.
Du XIVe siècle
au XVIIe siècle le château passe entre de nombreuses
mains : les De Zorn, la maison des Habsbourg, les Rust, les
Landenberg. La tradition populaire accuse les Suédois,
pendant la guerre de 30 ans (1618-1648), d'être responsables
des dernières destructions du château. En 1672,
l'Ordre de Malte hérite des ruines.
Depuis 1906, la commune
de Wettolsheim en est propriétaire. Des travaux de
restauration sont réalisés en 1972.
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Description :
Situé sur
un éperon rocheux à 420 m d'altitude, le château
se présente sous la forme d'une enceinte rectangulaire
(18 m x 14 m) englobant un donjon et des logis. Afin de le
séparer du massif montagneux le surplombant, de profonds
fossés ont été creusés sur les
flancs nord-ouest et sud-ouest de l'éperon.
On pénètre
dans le château par une porte en plein cintre percée
sur le côté sud-est de l'enceinte. Dès
la porte franchie, on trouve à main droite le logis
principal et à main gauche les restes de la porterie
et le donjon.
Le logis est éclairé
au rez-de-chaussée par quatre fentes de jour étroites
et à l'étage par quatre fenêtres à
niches et banquettes. Cet étage conserve les vestiges
d'une cheminée monumentale.
Le donjon, haut de 18 mètres et plein jusqu'à
la hauteur de la porte d'accès, est situé sur
la face sud-ouest de l'enceinte (côté le plus
exposé à l'attaque). Placé en légère
saillie par rapport au mur d'enceinte, plus épais sur
cette face, cet ensemble forme une sorte de mur bouclier,
défense typique de la région.
Une galerie couverte
(présence d'un bandeau au-dessus de la porte du donjon)
posée sur la face nord-est du donjon donnait accès
à ce dernier. Un escalier à vis interne permettait
d'atteindre le sommet du donjon.
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