La découverte
dun habitat gallo-romain (au début du XXe s.)
et dune nécropole mérovingienne (à
la fin du XIXe s.) nous renseigne sur les origines de Beynes.
Les traces dune
probable motte castrale et une mention relatant une attaque
normande sur Paris en 1097 (Chronique dOrderic Vital)
attesteraient de lexistence dun site fortifié
au XIe siècle. Néanmoins, la première
mention du «castrum nuncupatum Beines » date des
environs de 1176. Sa construction, dans le dernier tiers du
XIIe siècle (donjon ovale entouré par deux enceintes
concentriques), pourrait être luvre du comte
de Montfort ou de son vassal, Galeran de Beynes.
La première
modification résidentielle (création dune
salle seigneuriale) au début du XIVe siècle
(?) est à mettre au crédit de la famille de
Vendôme, seigneur de Beynes de 1295 à 1412.
Au début du
XVe siècle, le château entre en possession de
la famille dEstouteville. Celle-ci va transformer la
place et lui donner laspect que nous lui connaissons
aujourdhui (vers 1416 : construction dun logis
à la place du donjon, construction des deux châtelets
dentrée ; vers 1450 : construction du logis nord
et restructuration du logis sud -le tout séparé
par une « chaussée »-, transformation de
la braie du XIIe siècle en couloir casematé,
élargissement du fossé ; vers 1470 : construction
des deux ravelins ; fin du siècle : restructuration
des châtelets dentrée).
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En 1530, le château
est saisi par la couronne de France est sera destiné
aux favorites du roi -Anne de Pisseleu pour François
Ier et Diane de Poitiers pour Henri II-. Cette dernière
fait bâtir entre 1558 et 1559 pour son roi deux nouveaux
logis. Ils sont luvre de Philibert Delorme (bâtisseur
des châteaux dAnet
et de Saint
Maur, du palais des Tuileries
et du pont du château de
Chenonceau). Ces logis ainsi que la « partie haute
» du château seront démolis à partir
de 1732. Il servira par la suite de carrière de pierres.
A la fin des années
1960, une association de sauvegarde le sort de loubli.
Des fouilles archéologiques menées entre 1995
et 1999 puis en 2010 nous permettent de mieux comprendre sa
complexe structuration.
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