Description :
Le château
de la Madeleine se compose d'un donjon rectangulaire à
contreforts plats datant du XIe siècle et d'une enceinte
de construction postérieure. Trois tours cylindriques
au nord, trois tours carrées au sud et un châtelet
d'entrée à l'ouest, flanquent cette enceinte.
Celle-ci est précédée au nord, du côté
du plateau, d'un important fossé faisant retour vers
la vallée à l'est. A l'ouest, un ravin naturel
complète le dispositif défensif.
Le donjon :
Le donjon est une
grande tour rectangulaire, de 12 m de large sur 17 m de long,
rythmée par quatorze contreforts. Des fouilles archéologiques
ont révélé que le donjon, à l'origine,
devait avoir 8 à 10 m de plus en longueur. De graves
désordres architecturaux causés par la déclivité
du terrain ont sans doute été la cause de ce
raccourcissement. Pour preuve, deux gros contreforts d'angles
sont construits, après 1366, pour prévenir tout
nouveau glissement de terrain. Trois niveaux (d'une hauteur
13 m sous toiture) dont un cellier aveugle au rez-de-chaussée
-divisé en deux par un entresol-, un étage noble
-où se trouvait l'entrée- et un étage
pour les familiers, subsistent sur les quatre d'origine. En
effet, en 1732-1733 les " dames de Saint Cyr " abaissent
le donjon de 25 pieds (1 pied = 32,5 cm, soit environ la hauteur
d'un étage), refont entièrement le pignon sud
avec ses trois contreforts massifs et installent un toit à
double pente.
Le donjon, dès l'origine, a un caractère résidentiel,
comme en témoignent ses escaliers en pierre (un à
vis et un mural) et ses latrines (à chaque étage
noble). Ce caractère se renforce avec l'installation
de cheminées (de style gothique) et le percement de
fenêtres à meneaux (fin XIVe siècle ou
début XVe siècle).
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L'enceinte :
L'enceinte maçonnée
doit dater du début du XIIIe siècle. Toutefois,
les mâchicoulis en arcs sur contreforts, que l'on trouve
sur la courtine sud, datent plutôt de la fin de ce même
siècle. Ce dispositif défensif est restauré
en 1988 lors de la construction de la maison du parc. Dans
le dernier tiers du XIVe siècle, la courtine est reprise
par l'adjonction de deux tours carrées (tours du Seigneur
et de la Châtelaine). Une gravure de Claude Chastillon
atteste de ce dispositif près de deux siècles
et demi plus tard (vers 1600). Au nord, des travaux considérables
sont réalisés, sans doute au début du
XVe siècle. La totalité de la courtine est refaite
avec des murs aux parements très soignés de
gros blocs rectangulaires en pierre meulière. Deux
grosses tours circulaires (tour des Gardes et tour Charles
V), habitables et autonomes, encadrent une tourelle plus petite
engagée dans la courtine (tour du Guesclin).
Le châtelet
d'entrée :
Le châtelet
d'entrée, datant de la deuxième moitié
du XIIIe siècle ou du début du XIVe siècle,
est entièrement repris lors des grands travaux de la
fin du XIVe siècle. Sa construction est beaucoup moins
soignée que celle de la courtine nord. Les deux tours
circulaires, encadrant les portes (cochère et piétonne),
sont remplacées par d'autres en fer à cheval.
Lors des travaux réalisés au XVIIIe siècle,
les deux ponts-levis sont supprimés et les deux portes
remplacées par une large ouverture.
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