Le cur de la
forteresse est délimité par une enceinte oblongue
flanquée de sept tours cylindriques pleines. Adossé
au vide trônait autrefois un donjon roman à contreforts
plats, disparu dans l'effondrement de 1875. On pénétrait
dans cet ensemble par un corps d'entrée rectangulaire
défendu par deux assommoirs et une archère,
et barré par une herse et des vantaux. Il était
précédé d'une petite barbacane rectangulaire
bâtie au XVe siècle.
La seconde enceinte
occupe tout un éperon rocheux et épouse les
contours irréguliers du relief sur plus de 700 mètres,
suivant sans doute le périmètre de l'ancien
oppidum celte. Elle était primitivement flanquée
de 43 tours cylindriques ou hémicylindriques. Plus
de la moitié ont malheureusement disparu. Les plus
anciennes datent de la fin du XIIe ou du début du XIIIe
siècle. Certaines sont pleines, d'autres possèdent
deux étages intérieurs sous le niveau du chemin
de ronde. On y dénombre quantité d'archères
à niches, croisillons et étriers, indices irréfutables
d'une influence anglaise. La Tour de la Fontaine épouse
par ailleurs le très caractéristique plan en
amande, souvent utilisé dans les constructions des
Plantagenêts. La porte principale, sise au nord-est,
était autrefois enserrée entre deux cylindres
fortement saillants. Ces tours jumelles furent tardivement
réunies par une façade de plan curviligne, constituant
ainsi une seule et unique tour-porte.
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Une chapelle castrale
desservie par un collège de chanoines occupait le centre
de la basse-cour. Elle a disparu dans la tourmente des siècles
passés.
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