Arédius (v.510-591),
fils dune riche famille gallo-romaine limousine, fonde
vers 530 sur le domaine familial dAttanum (aujourdhui
Saint-Yrieix-la-Perche) un monastère. Celui-ci sera
transformé, vers 900, en collège de chanoines.
Le doyen du chapitre,
Bernard de Comborn, souhaitant offrir un cadre plus prestigieux
aux reliques de saint Yrieix, commence vers 1180, à
lemplacement de léglise romane, la construction
de la collégiale. Celle-ci sera achevée, à
la fin du XIIIe siècle, par lédification
de la chapelle sud.
Dans la première
moitié de ce même siècle, le vicomte de
Limoges, afin daffirmer ses droits de haute justice
sur Saint-Yrieix, fait édifier dans « lenclos
», quil possède depuis le XIe siècle
(mention dune aula en 1088), la « grande tour
».
|
Celle-ci va devenir,
pendant trois siècles, lobjet de discordes entre
les chanoines et les vicomtes. En 1265, la bannière
vicomtale flottant en haut de la tour est remplacée
par celle du roi de France. En 1307, le doyen du chapitre
passe avec le roi un traité par lequel ils se partagent
les droits de justice sur la ville. Lannée suivante,
les chanoines, pour hommage non rendu, tentent de confisquer
les domaines locaux du vicomte. En août 1316, la tour
est reprise de force par le vicomte en personne. Lannée
suivante, les troupes vicomtales pénètrent dans
Saint-Yrieix et y sèment un grand désordre.
Ce nest quau XVe siècle que le vicomte
-Alain dAlbret- renonce à ses droits de haute
justice sur Saint-Yrieix et de propriété sur
la tour.
En 1502 un «
mémoire » nous informe que la tour est «
si très ancienne que personne ne auserait habiter en
icelle
». Oubliée de tous, elle est achetée
par la commune en 1995 et restaurée dans la foulée.
La collégiale
fera lobjet de plus dattention. Sa nef sera restaurée
en 1750 et sa toiture en 1959. La période romantique
(1868) apportera son lot de « travaux hasardeux»:
de faux créneaux sont rajoutés sur les contreforts,
la salle capitulaire et le cloître roman sont rasés
!!!
|