La cathédrale
de Noyon, c'est d'abord une série de chiffres à
couper le souffle : Longueur totale 102 m ; largeur de la
façade occidentale 32,80 m ; hauteur de la nef 21,50
m ; longueur du transept 48,60 m. Ce colosse réserve
une surprise avec une largeur de nef assez réduite
(10,50 m) et un transept encore plus fin (9,60 m). La façade,
d'une grande sobriété, à trois portails
sous porche, est encadrée par deux massives tours-clochers.
Elles étaient probablement identiques à l'origine,
mais un incendie survenu en 1293 obligea à reconstruire
la tour nord. La tour sud constitue donc le modèle
le plus ancien. Cette façade est percée d'étroites
baies surmontées par une élégante galerie.
Les deux bras du transept s'achèvent par des hémicycles,
conférant à l'ensemble une silhouette très
originale. Cet agencement d'inspiration peut-être byzantine,
est à rapprocher du bras sud du transept de la cathédrale
voisine de Soissons,
mais aussi de la cathédrale de Tournai (Belgique) avec
laquelle Noyon entretint des relations étroites jusqu'au
milieu du XIIe siècle. Le chevet, étayé
par des contreforts assez discrets, laisse entrevoir les cinq
chapelles rayonnantes disposées autour du chur.
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A l'intérieur
s'étire une nef à cinq doubles travées
et deux collatéraux. Elle possède quatre niveaux
d'élévation avec grandes arcades, larges et
vastes tribunes comme à Laon,
triforium et enfin baies hautes apportant généreusement
la lumière sous les voûtes quadripartites. Nous
retrouvons au niveau du transept les deux croisillons caractéristiques
achevés en hémicycles visibles de l'extérieur.
Des triforia les parcourent, reliant les tribunes de la nef
à celles du chur. Ce chur possède
lui aussi quatre niveaux d'élévation avec grandes
arcades, tribunes répondant donc à celles de
la nef, arcatures aveugles et fenêtres hautes. Il est
cerné d'un large déambulatoire s'ouvrant sur
le transept par des arcs outrepassés, desservant les
cinq chapelles rayonnantes.
Le groupe épiscopal
a partiellement gardé ses dépendances : une
galerie du cloître, la salle capitulaire du XIIIe siècle,
le squelette de la chapelle de l'évêque, mais
aussi la surprenante bibliothèque du chapitre à
pans de bois du XVIe siècle.
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