Labbatiale
:
A l'extérieur,
la façade occidentale est percée sur deux niveaux
de baies en plein cintre. Elles surmontent une unique porte
avec voussures ornées de figures géométriques
simples. Deux arcatures aveugles l'encadrent dans le style
poitevin. Ce portail est dominé par deux sveltes tourelles
parfaitement symétriques et identiques. La nef s'étire
jusqu'au transept. La croisée est couronnée
d'une massive tour-lanterne. Depuis les jardins reconstitués,
il est possible d'admirer le chevet avec sa chapelle rayonnante
et les absidioles des deux croisillons du transept.
A l'intérieur
s'ouvre un espace d'une grande luminosité. La nef à
huit travées et deux collatéraux est du plus
pur style roman. Elle était à l'origine couverte
d'une simple charpente, complétée au XIIIe siècle
de voûtes d'ogives. Elle possède trois niveaux
d'élévation avec en premier lieu une série
de grands arcs (grandes arcades) en plein cintre retombant
sur de massifs piliers. Vient ensuite une série de
petites arcatures aveugles courant sur pratiquement tout le
pourtour de l'édifice. Elle forme ainsi une sorte de
" faux triforium ". Le niveau le plus élevé
est percé de nombreuses baies (fenêtres hautes)
apportant la lumière du soleil.
Le transept possède
à chaque extrémité une tribune. A la
croisée s'envole la tour-lanterne romane. Elle a également
reçu une voûte gothique. Le chur en abside
est lui-aussi d'une grande luminosité, grâce
aux baies sur deux niveaux qui percent les murailles. Il nous
faut aussi noter, malgré la sobriété
du décor, la présence de plusieurs sculptures
romanes remarquables et notamment, dans le bras sud du transept,
une scène représentant un combat de chevaliers.
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La salle capitulaire
:
Elle est accolée
au bras nord de l'abbatiale. Sa construction remonte aux années
1175-1180 et elle présente un mélange de style
roman finissant et de style gothique naissant. Trois baies
romanes ouvraient sur le cloitre (disparu et figuré
par des arbustes). Elles sont surmontées de trois baies
en ogive. A l'intérieur, les arcs sur croisée
d'ogive retombent sur des consoles. Statues-colonnes et chapiteaux
historiés sont des restitutions récentes d'originaux
trop endommagés.
Autres éléments
:
Les magnifiques jardins
à la française ont été restitués
à partir de 1992. La chapelle des Tancarville (dernier
vestige de la demeure seigneuriale des Tancarville) date de
la fin du XIIIe siècle. Le bâtiment conventuel
est pour sa part dû aux mauristes à partir de
1690.
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