Les vieux quartiers
sont aménagés en circuit piétonnier.
Cette sage précaution facilite la découverte
paisible du patrimoine de la ville.
Eglise Saint-Maclou
:
Une ancienne tradition
parle d'une petite église installée dans le
secteur de l'actuel quartier Saint-Maclou au Xe siècle.
Cela correspond à la fin des invasions scandinaves
et aux premières décennies d'existence du duché
de Normandie. Reconstruite au XIIIe siècle, elle s'écroule
en 1432, pendant l'occupation anglaise. Elle est rebâtie
à partir de 1437 sous la baguette de Pierre Robin,
maître maçon à la solde du roi Henri VI.
Le chantier s'étire sur plusieurs décennies.
Sa dédicace ne survient qu'en 1521. L'église
Saint-Maclou est aujourd'hui cachée derrière
le palais épiscopal. Elle constitue un véritable
chef-d'uvre du gothique flamboyant. Les trois portails
percés sous cinq baies sont finement ciselés
et possèdent des vantaux Renaissance couverts de scènes
bibliques (Ancien et Nouveau Testament). La tour-lanterne
est coiffée d'une haute flèche néogothique.
Il faut notamment à l'intérieur remarquer le
buffet d'orgues (1521). La tour lanterne a été
obstruée.
Aître Saint-Maclou
:
L'aître Saint-Maclou
est l'un des derniers charniers pour pestiférés
connus en France. Il est également l'un des mieux conservés.
Crânes et tibias ornent les poutres et ne laissent planer
aucun doute sur la destination de l'édifice. Un chat
momifié accueille les visiteurs à l'entrée.
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Place du Vieux Marché
:
Lieu des exécutions
au Moyen Age, elle servait également de place de commerce.
Il y subsistait avant la construction de l'église Jeanne
d'Arc, de fort anciennes halles. A l'endroit du bûcher
où fut immolée l'héroïne lorraine,
a été dressée la grande Croix de la Réhabilitation.
Les vestiges du pilori ont été mis à
jour au nord. La toiture de la moderne église Sainte
Jeanne-d'Arc imite les flammes du supplice. On y admire à
l'intérieur les vitraux de l'église Saint-Vincent,
détruite en 1944. Non loin de là se trouve la
maison natale du tragédien Pierre Corneille.
Le beffroi et le
Gros Horloge :
Le beffroi est le
symbole de la liberté communale. Il fut érigé
à la fin du XIVe siècle, sur l'emplacement de
celui détruit en 1382 par le roi Charles VI en représailles
après la Harelle. De son sommet s'ouvre un vaste panorama
sur la vieille ville. Il domine le Gros Horloge.
Le Gros Horloge date pour sa part du XVIe siècle. Un
arc surbaissé enjambe l'étroite rue du même
nom. Chacune de ses deux faces comporte un cadran horaire
en plomb doré, avec un semainier et un il-de-buf
donnant les différentes phases de la lune. On admire
sous la voûte une sculpture représentant saint
Jean-Baptiste rassemblant les brebis du Seigneur.
Maisons anciennes
:
De la place du Vieux
Marché à l'abbatiale Saint-Ouen, le parcours
est balisé d'innombrables maisons à colombages
(XVe-XVIe siècles).
Musées :
Rouen compte quantité
de musées remarquables. A noter tout particulièrement
pour la richesse de leurs collections, le Musée des
Beaux Arts, le Musée de la Céramique, le Musée
des Antiquités de Seine-Maritime et le Muséum
d'Histoire Naturelle. Liste non exhaustive.
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