Arc de Germanicus
:
Il occupait la tête
du pont enjambant la Charente donnant sur la voie romaine
reliant Saintes à Lyon et se poursuivant ensuite vers
le Portus Santonum puis Bordeaux. Il marquait ainsi
symboliquement l'entrée de la ville par sa rue principale
: le decumanus maximus. Haut de près de 15 m
et large de 16 m, il possède deux passages voûtés
hauts de 10 m. Construit avec les deniers d'un notable local,
Caïus Julius Rufus, il est dédié à
l'empereur Tibère (14-37), à son fils légitime
Drusus et à son fils adoptif Germanicus. Ce dernier
reçut le triomphe en 18 pour ses exploits militaires
accomplis en Germanie lors des campagnes de 16 et 17. Il fut
assassiné en 19. L'arc date donc très probablement
de 18 ou de 19. Une inscription figure sur l'attique (petit
étage supérieur). Menacé de destruction,
il fut sauvé par Prosper Mérimée en 1843.
On le démonta pierre par pierre pour le rebâtir
à quelques mètres de là, sur la rive
droite du fleuve. Il fut ensuite restauré. (Diaporama
1 à 6)
Musée archéologique
:
Lors de la destruction
du rempart antique, de nombreuses stèles funéraires,
statues, colonnes et chapiteaux divers furent découverts.
Le musée abrite donc une très importante collection
lapidaire, parmi lesquelles nous pouvons admirer le buste
d'un membre de la famille impériale, une représentation
de la louve romaine allaitant Romulus et Remus, un bas relief
figurant un cavalier, diverses pierres tombales portant des
inscriptions
(Diaporama 7 à 10)
Thermes de Saint-Saloine
:
Certainement construits
dans la seconde moitié du Ier siècle de notre
ère, il s'agît là de l'un des trois établissements
thermaux que comptait la ville gallo-romaine. Il était
alimenté en eau par un aqueduc de plusieurs kilomètres.
Les fouilles archéologiques ont essentiellement mis
à jour le caldarium (bain chaud). A noter dans l'enceinte
la sépulture des époux Morand - Bertaud, étrangement
inhumés en ce lieu au XIXe siècle. (Diaporama
11)
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L'amphithéâtre
:
Avec l'arc de Germanicus,
incontestablement le plus impressionnant monument gallo-romain
conservé à Saintes. Largement implanté
à flanc de colline, seule sa partie sud-est est construite
en maçonnerie. Il est de forme elliptique et mesure
126 m sur 101 m. Au cur de l'arène (arena)
se déroulaient les combats de gladiateurs. Son niveau
actuel est supérieur de 1,50 m par rapport au niveau
d'origine. Les gradins pouvaient accueillir quelque 15 000
spectateurs. Les plus aisés prenaient place au premier
rang ; les moins fortunés devaient se contenter des
étages élevés. Leur sort était
de toute manière plus enviable que celui des malheureux
obligés de s'entretuer sous leurs pieds pour leur plaisir.
On donnait au bon peuple ce qu'il attendait, selon la célèbre
formule panem et circenses (du pain et des jeux).
Les gladiateurs attendaient leur heure dans une petite pièce
appelée carcer, située à côté
de la monumentale porte orientale. Lorsque le moment était
arrivé, ils sortaient en cortège triomphal (pompa)
par cette même porte. Les cadavres sortaient sur des
civières par l'issue opposée (ouest), exclusivement
réservée à cet usage. Les morts entraient
dans l'éternité sous les vivats et les trépidations
de la foule par un sombre tunnel lugubre
(Diaporama
12 à 20)
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