La porte de Mars
trône au milieu de la place de la République,
coincée entre plusieurs grandes artères à
la circulation particulièrement dense. Il est donné
comme le plus grand du genre de tout l'Empire, affichant une
longueur de 32,50 m et une largeur de 6,40 m. Il en existait
quatre au total, marquant sur les rues principales les entrées
vers le centre de ville. Des charrettes circulaient sous les
trois arcades monumentales, comme en témoigne la présence
d'ornières sous l'arche centrale. Il a reçu
un riche décor sculpté, et notamment un calendrier
avec des scènes de travaux saisonniers. Ses hautes
pilastres lui confèrent une majesté peu commune.
Il a perdu son attique (partie supérieure - entablement)
et nous ne connaissons donc pas son élévation
primitive. Il avait pour vocation première d'impressionner
le voyageur, et de rappeler tout le bénéfice
que la ville tirait de ses liens privilégiés
avec Rome. Il s'inscrit dans le même esprit que l'arc
de Germanicus de Saintes.
L'ancien forum reposait
sur un cryptoportique à trois branches, conservé
dans le centre de ville. On y reconnaît aisément
les murs romains les plus courants, en moyen appareil irrégulier
à arases de petites briquettes rouges. La forteresse
de Jublains ou les remparts
de Senlis
présentent ce type de maçonneries. Le bras de
galerie visible mesure une soixantaine de mètres de
longueur pour 9,50 m de largeur dans l'uvre. Il est
séparé en deux parties par une série
de piliers centraux carrés.
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Lancer un nouveau
chantier dans le vieux Reims assure presque à chaque
fois l'exhumation de vestiges antiques : nécropoles
avec stèles funéraires, substructions d'établissements
publics, rues pavées, remparts, habitations privées
A noter enfin que le musée Saint-Rémi, installé
dans l'abbaye éponyme, abrite une très riche
collection d'objets antiques mis au jour au cours des multiples
fouilles (plus de 45 en trente ans !).
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