L'église atteint
60 m de longueur dans l'uvre pour une largeur moyenne
de 16,05 m dans la nef. Cette nef compte six travées.
Le mur nord, les piliers, la façade occidentale et
une partie du transept sont d'époque romane. Les niveaux
inférieurs du clocher-porche et les vestiges de la
crypte sont préromans. Le reste a été
reconstruit au XVe siècle dans le style gothique, exception
faite de la voûte de la nef (XVIIIe siècle).
Les nombreux chapiteaux
portent des scènes historiées remarquables.
Dans le bas de la nef, le chapiteau dit des Atlantes est orné
aux quatre coins d'hommes agenouillés paraissant porter
l'abaque sur leurs têtes. Le chapiteau de la Résurrection
figure plusieurs scènes fameuses consignées
dans les Evangiles : un ange endort les gardiens du tombeau,
pendant que l'ange de la Résurrection annonce à
Marie de Magdala et à Marie (de Jacques) que Christ
est ressuscité. Le regard pénétrant des
deux femmes est particulièrement saisissant.
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Dans la nef, on remarque
notamment des visages dissimulés dans des feuilles
d'acanthes, des animaux fabuleux (dragons, centaures), des
animaux exotiques (singes, oiseaux), des personnages divers
(guerriers, baladin, vendangeurs), des scènes de l'Ancien
Testament (Tobie, Sanson, Jonas). On note également
au sol la présence d'une dalle funéraire gravée
aux armes de l'Auvergne. Dans l'ancien cloitre, sur la gauche
en sortant par la porte du transept sud, on trouve le splendide
linteau de l'Hommage. L'Enfant Roi, assis sur les genoux de
sa mère, reçoit l'hommage de dignitaires religieux,
parmi lesquels on reconnaît saint Pierre (avec les clefs)
et Jean (qui ne porte pas de barbe). Dans les anciens bâtiments
conventuels sont exposées d'autres sculptures découvertes
au gré des différentes campagnes de fouilles.
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